jeudi 18 août 2011

La règle d'or...A ne pas prendre pour argent comptant


Ainsi donc, notre Zébulon national veut inscrire dans la Constitution une règle d'or pour limiter les déficits publics.


Notre Président s'affirme donc comme le défenseur de l'intérêt national face à l'attaque pernicieuse des marchés... Je ne dirai pas que proposer cette mesure en fin de mandat, après avoir quasiment doublé le déficit public par l'octroi de cadeaux fiscaux vertigineux, relève uniquement d'une stratégie de campagne électorale afin déstabiliser les autres prétendants à la candidature suprême...Ce serait faire preuve de mauvais esprit !

Cela fait quelques années  que je constate que la communication gouvernementale (les "éléments de langage") utilise une sémantique qui fait référence à notre culture générale. Ce sont des termes que nous avons rencontrés dans notre vie en fonction de notre culture et de notre parcours...

Ainsi le fameux "Grenelle de l'environnement" revendiquait une filiation par rapport aux accords de Grenelle, qui étaient bien éloignés de la soupe teintée de vert qui nous a été servie par le ministre de l'écologie de l'époque... De même, tous les médias nous bassinent actuellement avec cette fameuse "règle d'or"!

J'avoue que je me suis posé pas mal de questions quant à la finalité d'intégrer la règle d'or de Fermi dans la Constitution...Peut être que s'agissant d'une théorie des perturbations dépendant du temps, il y a urgence à faire adopter cette "règle d'or"...


Mais ce débat autour de la "règle d'or" devrait amener nos politiques à se poser une question fondamentale : depuis quand l'argent est-il une fin en soi ? C'est un moyen certes important, mais il ne reste quand même qu'un simple outil.. Inscrire dans la Constitution l'obligation de réduire les déficits (même au prix d'une politique socialement acceptable), reviendrait à donner à cet outil, à ce simple moyen, la même importance que les principes supérieurs qui régissent notre République : libertés, égalité de tous les citoyens devant la loi...et aussi la nécessité pour chacun de contribuer à l'effort collectif en fonction de ses capacités contributives...Inscrire dans la Constitution ce principe de réduction des déficits, reviendrait à asservir la Constitution à la dictature des marchés...

L'argent a t-il une valeur constitutionnelle ?



"Faut il constitutionnaliser les déficits et l'argent est il une fin en soi ?" C'est une question sur laquelle les citoyens auraient pu obliger le gouvernement à organiser un vote. Mais la loi organique sur le référendum d'initiative populaire n'a jamais été promulguée...Encore une arnaque de notre Zébulon national...



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