mercredi 25 avril 2012

1er mai : Sarkozy, nous voilà !

 "Jamais dans l'histoire de la France, l’État n' a été plus asservi  qu'au cours des 20 dernières années (...) par  des coalitions d'intérêts économiques et par des équipes politiques ou syndicales prétendant fallacieusement représenter le classe ouvrière. Le régime nouveau sera une hiérarchie sociale. Il ne reposera plus sur l'idée fausse de l'égalité naturelle des hommes, mais sur l'idée nécessaire de l'égalité des chances donnée à tous les Français de prouver leur aptitude à servir.. Seuls le travail et le talent redeviendront le fondement de la hiérarchie française..." (Philippe PÉTAIN - 11 octobre 1940)

"Pendant cinq ans, j'ai pu mesurer la puissance des corps intermédiaires qui s'interposent entre le peuple et le sommet de l’État, ces corps intermédiaires qui prétendent souvent parler au nom des Français et qui en vérité, confisquent la parole aux Français..." (Nicolas SARKOZY - 19 février 2012)

Certes Nicolas Sarkozy n'est pas Philippe Pétain, mais on ne peut qu'être que frappé par la similitude des mots et de l'argumentation. Et c'est là qu'on se rend compte que la proposition du candidat président d'organiser un "premier mai du vrai travail" va bien au delà d'une provocation d'un candidat aux abois, mais relève bien d'un affrontement de classe.


Faut-il rappeler que le 1er mai est né dans le sang à Chicago, avec la grève des ouvriers américains pour la journée de 8 heures, enclenchée le 1er mai 1886 ? La réponse de classe fut d'une rare violence : trois syndicalistes tués, cinq autres condamné à mort par pendaison...Face à cette répression féroce, c'est en 1889 que le mouvement ouvrier international (Deuxième Internationale Ouvrière) a pris la décision de faire du 1er mai 1890, la 1ère journée de revendication internationale en faveur de la journée des huit heures : huit heures de travail, huit heures de temps libre, huit heures de sommeil ..

Et c'est le 1er mai 1891 que la police tira sur les manifestants de FOURMIES dans le Nord : 9 ouvriers y  laissèrent leur vie. C'est la vie de ces 9 ouvriers qui nous donne notre légitimité et notre fierté dans les manifestations du 1er mai.

Sauf à être révisionniste, l'histoire ne peut pas être réécrite...Et force est de constater que l'initiative du candidat président fait surgir des remugles de l'époque la plus noire de notre pays au siècle dernier. Après avoir interdit tous les syndicats et avoir saisi tous leurs biens, c'est le 1er mai 1941 que Pétain instaure "la Fête du travail et de la concorde sociale" qui sinscrivait dans le corporatisme instauré par le régime de Vichy.

Tous les régimes autoritaires ou totalitaires ont essayé de récupérer le 1er mai. Les partis fascistes, tels que le FN aussi...

Le 1er mai 2012, je serai donc dans la rue pour être solidaire de la classe ouvrière du monde entier...Pour la paix, pour le progrès social, pour l'amitié entre les peuples, je témoignerai aussi pour un de mes camarades trop tôt disparu, qui ne mettait une cravate que le 1er mai, car c'était sa fête, la fête des travailleurs...


1 commentaire:

  1. Bravo de rappeler ces faits qui s'inscrivent dans l'Histoire de l'Humanité.
    Les majuscules ne sont pas de trop.

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