samedi 29 mars 2014

C'est vrai que c'est dégueulasse tout ça...

Ce soir je ne pouvais pas rester indifférent par rapport aux psychodrames qui se nouent sous les ors de la République...Une ministre de la République qui joue les enfants gâtés, qui trouve "dégueulasse" le menu servi à l’Élysée à l'occasion de la visite du chef de l’État chinois M. Xi Jinping,.et qui provoque presque une crise d’État...


L'accueil qui a été réservé au chef de l'État chinois, qui comme tout le monde le sait est un champion des droits de l'homme , n'était peut être pas à la hauteur de celui qui avait été mis en oeuvre par notre ancien président pour recevoir un autre genre de dictateur qui depuis a disparu opportunément de la circulation...


Mais quand même, le Chef des fourneaux de l’Élysée ne serait donc plus à la hauteur ? Serait-il victime d'une baisse des moyens mis à sa disposition pour cause de réduction des dépenses publiques ? A voir le menu, j'en ai pourtant l'eau à la bouche...

En entrée, une «gourmandise de foie gras truffé» était proposée. Suivie d'une «volaille landaise rôtie, et une viennoise de champignons». Cela accompagné d'un «moelleux de pommes de terre forestière». Le repas a été ponctué par un plateau de fromages, puis d'une «nuance chocolat et caramel, glace acidulée».
Du côté des vins, les invités ont dégusté un Château d'Yquem, de 1997 et un Château Lafite 1999. Enfin, les bulles d'un champagne Deutz de 2005 sont venues chatouiller les palais des convives. 

Il est vrai que la ministre du Commerce Extérieur n'était pas conviée au  dîner privé servi jeudi soir au château de Versailles...Elle aurait ainsi pu découvrir les 18 plats du menu royal imaginé par Alain Ducasse pour François Hollande, Xi Jinping et Peng Luyan...Des mets qui auraient peut être été plus en adéquation avec son délicat palais...

Je suppose que Madame Bricq n'a pas l'habitude de faire ses courses à Lidl, ni encore moins de fréquenter les permanences du Secours Populaire ou des Restos du Cœur...Les bénéficiaires de ces structures aimeraient sans aucun doute manger aussi "dégueulasse" tous les jours...Quand ils peuvent manger...

Certes, cette affaire peut être qualifiée d'épiphénomène...Mais elle est quand même révélatrice du décalage qui existe entre celles et ceux qui sont censés prendre en charge les problèmes de la collectivité nationale et la réalité de la vie de ceux qui forment cette collectivité... 

Et après, tels les ravis de la crèche, ils s'étonneront de se faire botter les fesses quand les électeurs se rendent aux urnes !


jeudi 27 mars 2014

Ce peuple qui chantait l'Internationale en breton...

Juste envie ce soir de faire partager un petit bijou trouvé dans les archives... 
Un film tourné en 1938, commenté par Marcel Cachin, breton émigré dans la région parisienne, alors directeur de l'Humanité. Ce film rend compte de la fête  organisée par le P.C.F., à Pont-L'abbé le 7 août 1938.  Ce reportage met en lumière la continuité entre les traditions et les modes de vie des bretons et la lutte communiste pour l'émancipation humaine. Il révèle également l'énorme popularité du parti communiste au moment du Front Populaire. 

Dans ce film des bigoudènes en coiffe chantent l'Internationale en breton...Il fait aussi percevoir la place des femmes bretonnes dans la lutte pour la défense des emplois depuis le début du 20è siècle. Ouvrières des conserveries du sud-Finistère, "cigarières" de la Manu de Morlaix, goémonières remontant de lourdes charrettes le long des côtes bigoudènes, ces femmes sont loin de la vision parisienne de la bretonne un peu sotte, de la Bécassine attardée , ou de la larmoyante épouse du pêcheur agitant son mouchoir face à l'océan.

Juste envie ce soir de rendre hommage à ces grand-mères bigoudènes qui portaient fièrement leurs coiffes et qui doivent aujourd'hui se retourner dans leur tombe à la vue de tous ces bonnets rouges...


Ar gann divëza zo,
Holl , war zao a warc'hoaz,
N'o er bed met eur vro
Da vihan a da vraz !
 

lundi 24 mars 2014

La bataille de Paris...

La bataille de Paris...17 octobre 1961...


Jean Luc EINAUDI s'est éteint samedi 22 mars à Paris, emporté par un cancer fulgurant...Son livre-référence La Bataille de Paris - 17 octobre 1961, paru aux éditions Le Seuil en 1991 et rédité en 2001chez Fayard Pluriel, a été un élément essentiel du long combat pour la reconnaissance par l’Etat français d'un crime d’Etat commis en plein Paris le 17 octobre 1961 et les jours suivants contre des manifestants pacifiques. 

17 octobre 1961... Une manifestation pacifique qui tourne au massacre...Des algériens, des bicots, des bougnoules, des ratons sont tués sur place et jetés dans la Seine par des flics déchainés garants de "l'ordre républicain"...ces mêmes flics qui seront responsables des morts du métro Charonne, le 8 février 1962...Des flics sous les ordres du Préfet de Police Maurice PAPON...

 

 "Je ne revendique pas le titre d'historien. J'écris sur ce qui me paraît important"...affirmait Jean Luc Einaudi qui a travaillé toute sa vie comme éducateur auprès des jeunes...Bien qu'âgé de 11 ans au moment de l'indépendance de l'Algérie en 1962, ce fils unique, issu d'une famille modeste, s'est intéressé très vite aux combats anticolonialistes, du Vietnam à l'Algérie. Son livre, La bataille de Paris levait le voile sur l'une des pages les plus sombres de l'histoire franco-algérienne, sur laquelle les historiens de l'Université et les médias ne s'étaient jusque là guère penchés.

Cet ouvrage allait provoquer un véritable choc dans la société française et connaître un succès retentissant. A tel point qu'en 1999, Maurice PAPON  portait plainte contre Jean Luc Einaudi, suite au témoignage à charge relatif au 17 octobre 1961 que ce dernier avait déposé devant la cour d'assises de Bordeaux, lors du procès  pour crime contre l'humanité perpétré par l'ancien Préfet de Police pendant l'occupation. PAPON fut débouté de son action, ce qui constituait une première reconnaissance du crime d'Etat d'octobre 1961...

Et moi non plus, je n'oublie rien...Je n'oublie pas qu'un certain Jean Marie LE PEN était lieutenant parachutiste en Algérie et qu'il a afirmé "qu'il avait torturé, parce qu'il fallait le faire"...



Je n'oublie rien...Et je me refuse à adhérer au consensus médiatique qui voudrait nous faire croire que le Front National est un parti légitime qui a sa place dans le processus démocratique de la République...Quant on prône l'exclusion et le rejet de l'autre, comment peut-on faire sienne la devise de la République..."Liberté..Egalité...Fraternité..."?


vendredi 7 mars 2014

Apolitique....?

La période électorale actuelle me fait sortir de mon hibernation...Hibernation vécue dans le vent, la pluie et les tempêtes...
Un billet pondu par ma voisine blogueuse m'a amené à quelques réflexions sur 'l'apolitisme" ou la connotation "sans étiquette" de beaucoup de listes déposées pour les élections municipales...

C'est quoi la politique ? Étymologiquement, ce mot vient du grec politikos, ..."de la cité"...
La politique recouvre donc tout ce qui a trait au gouvernement d'une communauté ou d'un État :
  • l'art et la manière de gouverner ;
  • l'organisation des pouvoirs ;
  • la conduite des affaires publiques ;
  • les actions prévues ou mises en œuvre par une institution, une organisation, un parti, un État, une entreprise, un individu... en vue d'atteindre un objectif préalablement fixé.
Dans une démocratie, l'action politique est donc légitimée par le vote des citoyens.

Alors comment peut-on être "apolitique" lorsqu'on se présente devant les citoyens avec l'ambition de mener les affaires publiques en leur nom ?


Que dire par exemple, d'un candidat qui fait sa campagne sur le vote blanc et qui une fois élu au Conseil Régional de Bretagne, vote systématiquement avec la droite ?


Que dire également d'un candidat aux cantonales se présentant sous l'étiquette UMP qui une fois élu, siège avec le groupe UMP du Conseil Général et qui, dans la commune voisine de la mienne, mène une liste "sans étiquette" pour les prochaines élections municipales ? 

Et comment ces grands électeurs "apolitiques" et "sans étiquettes", voteront-ils aux élections sénatoriales ? Rendront-ils compte de leur vote à leurs électeurs ?