lundi 28 janvier 2013

Terroristes ?

Pas encore tout à fait réveillé, j'ai entendu ce matin sur France Inter, radio du Service Public, que les "non grévistes" de PSA à Aulnay avaient peur face à  "la terreur" que ferait régner la CGT sur le site...

Des terroristes (individus ou groupe d'individus qui imposent la terreur) à Aulnay ? Mais que fait donc l'armée française dans son combat contre le terrorisme ? Il faut vite rapatrier les "forces spéciales" du Mali pour venir à bout de ce nid de terroristes qui menace l'intégrité nationale...Et moi, en tant que militant de la CGT, j'ai intérêt à faire gaffe à mes fesses et à prendre vite fait le maquis, si je ne veux pas être victime de dégâts collatéraux..

Je suis atterré par la paresse intellectuelle dont font preuve beaucoup de "journalistes", notamment dans le service public de l'information. La sémantique n'est jamais neutre, et ceux qui détiennent les leviers du pouvoir l'ont compris depuis longtemps. Plus personne ne remet en cause le mot de "collaborateur" employé pour désigner les salariés. Cela permet de faire oublier que le fondement juridique du contrat de travail est basé sur le principe de subordination, ce qui implique des droits et des devoirs pour chaque contractant. Plus personne non plus, ne remet en cause la notion de "partenaires sociaux", alors que pour moi en tant que militant syndical, le MEDEF a toujours été mon ennemi de classe, et que je ne l'ai jamais considéré comme un "partenaire"...

Et que dire du mot "otage" ? Employé à toutes les sauces par les médias (les usagers pris en otages...), ce détournement sémantique me semble parfois odieux et scandaleux lorsqu'il est employé par les "faiseurs d'opinion"...Un usager "pris en otage" est-il dans la même souffrance que les "50 otages de Châteaubriant" ?



Ainsi donc, aujourd'hui, la CGT instaurerait un régime de terreur à Aulnay... Mais qui sont donc ces "non grévistes" , farouches partisans de la "liberté du travail" ?

Ce matin, plus de 200 cadres d'autres sites ont été appelés en renfort pour faire tourner les chaînes avec une promesse d'un doublement du salaire et une hausse de 10% de leurs frais...Ces casseurs de grève ont pu rentrer dans l'usine sous la protection de 200 vigiles de sociétés privées recrutée par PSA...De plus la Direction a fait entrer de nouveaux intérimaires pour tenter de faire tourner son usine, ce qui est complètement interdit pendant une grève... De l'argent on en trouve donc quand on veut ! 

Cependant, l'usine d'Aulnay rouvre mais ne tourne pas...Comme quoi, les chefs qui ont comme seule perception du boulot que le travail prescrit, ont quelques difficultés à s'affronter au travail réel...

Ce conflit ravive dans nos mémoires les sinistres pratiques de la défunte Confédération Française du Travail (CFT), syndicat maison de chez Citroen

Dans son livre "L'établi", le sociologue Robert Linhart a trouvé les mots pour décrire la réalité de ce "syndicalisme" :
« Pourtant, la peur c'est encore plus que cela (...). Sans doute est-ce en partie parce que tout le monde sait que l'encadrement officiel de Citroën n'est la fraction émergée du système de flicage de la boîte. Nous avons parmi nous des mouchards de toutes nationalités, et surtout le syndicat maison, la C.F.T., ramassis de briseurs de grèves et de truqueurs d'élections. ce syndicat jaune est l'enfant chéri de la direction : y adhérer facilite la promotion des cadres et, souvent, l'agent de secteur contraint des immigrés à prendre leur carte, en les menaçant de licenciement, ou d'être expulsés des foyers Citroën. »

Et aujourd'hui le syndicat maison existe toujours ! Le SIA, Syndicat Indépendant de l'Automobile,  est  toujours présent à Aulnay...A Rennes, si ce syndicat maison digne héritier de la CFT est majoritaire, on constate avec  surprise que le secrétaire national adjoint du SIA, est encarté à FO!  Il occupe également les fonctions de secrétaire adjoint du Comité d'entreprise ! Pas étonnant qu'à PSA -RENNES, le SIA et FO s'entendent comme des larrons en foire...Les mêmes méthodes patronales perdurent à Rennes dans la "gestion" du syndicalisme...

Alors, Mesdames et Messieurs les journalistes, elle est où la terreur ?




samedi 26 janvier 2013

La guerre...

" La guerre est un massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas. »                                
                                            (Paul Valéry)


Ah Dieu ! Que la guerre est jolie !  Une pièce de théâtre que j'ai eu la chance de voir et qui m'avait enthousiasmé lorsque j'étais adolescent...

La guerre n'est plus ce qu'elle était...La conscription n'existe plus dans notre pays, et quand notre pays est en guerre, cette situation est vécue comme un épiphénomène bien éloigné de nos préoccupations quotidiennes, car elle ne concerne que des professionnels qui font leur métier et qui ont accepté les "risques du métier" lors de leur engagement...

Notre pays est en guerre au Mali...C'est une décision politique du Président de la République, Chef des Armées, décision prise conformément à la constitution.

Sans doute que cette décision n'a pas été prise à la légère...Bien sûr que l'on ne peut pas nier que "l'ennemi" désigné doive faire l'objet d'un combat sans relâche au nom des valeurs de la démocratie..Mais alors pourquoi la France se retrouve t-elle toute seule au Mali, alors que les maffieux qui veulent prendre le pouvoir au nom d'un "islamisme radical" étendent leurs tentacules sur le monde entier ?

Ainsi que l'évoque Rue 89, la géopolitique est un enfer pavé de bonne intentions...



La guerre au Mali ..Des images de bombardements "d'objectifs stratégiques" telles que viennent de nous les livrer l'Armée Française :


Une guerre menée par la France " parce que la France doit venir en aide à un pays ami" selon notre Président... Un "pays ami' doté d'un régime corrompu et illégal...Une guerre menée par la France qui produit des dégâts collatéraux au sein de la population malienne. Selon l'UNHCR, l'organisme des nations unies pour les réfugiés, le déplacement hors des frontières du Mali continue à augmenter régulièrement, avec 2 744 réfugiés maliens arrivés dans les pays voisins depuis les frappes aériennes françaises et les combats qui ont commencé le 10 janvier.

Et notre Président de poursuivre :  "L'enjeu n'est pas pour nous de conquérir un territoire, de vouloir accroitre notre influence ou de chercher je ne sais quel intérêt commercial ou économique... ce temps là est fini"... Alors que penser des déclarations du Ministre de la Défense, Jean Yves LE DRIAN, qui affirme que "l'objectif, c'est la reconquête totale du Mali" ?

"Reconquête" ...Nous serions donc en guerre au Mali pour reconquérir l'ancien Soudan français qui a accédé à l'indépendance  le 22 septembre 1960 ?




jeudi 24 janvier 2013

Le CICE...A qui profite le crime ?

Le CICE ...Un nouvel acronyme qui a vu le jour avec notre nouveau gouvernement...Le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi est en place et les crânes d’œuf de Bercy mettent tout en œuvre sans délai pour que cette mesure soit applicable immédiatement...Il est vrai que le changement c'est maintenant, et que le changement n'attend pas...


Selon une étude publiée hier par les Échos, une publication qui est loin d'avoir une réputation de journal "gauchiste", cette mesure qui coûtera 20 milliards d’euros à l’État profitera à de grands groupes qui affichent de copieux profits, des groupes qui ne sont pas forcément exposés à la concurrence et qui utilisent sans complexe l’emploi comme leur principale variable d'ajustement pour augmenter leur rentabilité.

Les géants du bâtiment Vinci, Bouygues et Eiffage figurent parmi les plus gros bénéficiaires, avec des enveloppes de CICE se situant entre 111 et 189 millions d’euros pour le premier, à 87 millions pour le second, et de 70 à 94 millions pour le troisième.
  • Vinci a  réalisé 1,9 milliard d’euros de bénéfices net en 2 011 et distribué un dividende en hausse.
  • Bouygues affiche un profit à hauteur de 1,07 milliard d’euros
  • Eiffage affiche un profit de 263 millions d'euros
L'article des Échos cite un analyste en ces termes : « Les entreprises du BTP n’en croient pas leurs yeux ! Pour elles, c’est un pur effet d’aubaine, car il n’y a aucune chance qu’elles délocalisent leur activité »

Et notre ministre du redressement productif,  il en pense quoi  des 25 millions d'euros qu' ArcelorMittal va encaisser au titre du CICE ? Non seulement on ne nationalise pas, mais on va refiler 25 millions d'euros à M. Mittal, qui détruit l'emploi à Florange sans aucun état d'âme...Il va démissionner ?



Et le summum du scandale est atteint  avec le groupe pharmaceutique SANOFI. Grâce au CICE, cette entreprise va pouvoir gonfler sa trésorerie de 47 millions d’euros, d'après les Échos. Or, depuis des mois, SANOFI défraie la chronique pour avoir lancé un plan de restructuration qui pourrait entraîner la suppression de plus de 2000 emplois et qui prévoit, entre autres, la délocalisation en Inde de la production d’un vaccin. Dans le même temps, Sanofi, qui a réalisé 8,8 milliards d’euros de profits en 2011, affiche sans complexe sa volonté de régaler davantage ses actionnaires en portant les dividendes de 35 % à 50 % d’ici à 2014.

 Alors prendre des mesures pour l'emploi ne peut pas être une orientation critiquable en soi, bien au contraire...Mais il ne s’agit pas seulement, comme l’ont réclamé des députés socialistes, de conditionner le versement du futur crédit d’impôt à "l’absence de suppressions d’emplois non justifiées par des réalités économiques," mais bien  de demander des créations d’emplois en contrepartie du « versement de toute aide publique à une entreprise qui distribue des dividendes à ses actionnaires »...

Car l'aide publique est financée par l'impôt, ce qui n'est pas non plus scandaleux en soi à partir du moment où ce financement est destiné à l'intérêt collectif et non pas affecté au profit de quelques intérêts particuliers. C'est ce principe qui doit normalement constituer le feuille de route de l'action d'un gouvernement de gauche.

Toujours d'après les Échos, "pour financer le CICE , le gouvernement compte augmenter la TVA en 2014 (le taux intermédiaire de 7 % doit passer à 10 % et le taux normal de 19,6 % à 20 %), mettre en place des taxes écologiques et réaliser 10 milliards d'économies supplémentaires sur les dépenses publiques..." Donc 20 milliards d'euros vont être financés par le contribuable et par l'aggravation de l'affaiblissement des services publics pour alimenter le CAC 40, sans aucune amélioration des conditions de vie des citoyens, bien au contraire...

On croirait lire du Sarko dans le texte...



Celle là, il fallait la trouver !

Juste brut de décoffrage, une lecture d'une publicité qui devrait figurer dans tous les cours des écoles de commerce et autres écoles de marketing...





dimanche 20 janvier 2013

37 000 morts par jour...Un massacre dans l'indifférence...

Il est plaisant de regarder les journaux télévisés ce soir...La une de l'actualité se résume à la neige qui est tombée sur Paris ! La guerre du Mali et la prise d'otages en Algérie ne sont évoqués que comme des sujets mineurs..Pas un mot sur la Syrie dont tout le monde s'en fout, alors que tous les jours des enfants sont assassinés par dizaine par les sbires du sanguinaire Bachar El Assad...

Alors bien évidemment, la faim dans le monde qui constitue le premier crime contre l'humanité avec ses 37 000 morts quotidiens, ne mérite même pas un entrefilet dans nos spectacles télévisuels du soir, entre la neige et le salon de la lingerie...

Parmi ces 37 000 individus, un enfant de moins de 10 ans meurt de faim toutes les 5 secondes...35 millions de personnes perdent la vie tous les ans à cause de ce fléau et 1 milliard d'êtres humains (sur les 7 milliards que compte notre planète) sont en permanence gravement sous alimentés.

 37 000 morts par jour, c'est le chiffre avancé par Jean ZIEGLER, vice-président du comité consultatif du Conseil des Droits de l'Homme aux Nations Unies et auteur de "Destruction massive. Géopolitique de la faim". (collection "Points" - Seuil 2012). Un sacré bonhomme que ce Jean ZIEGLER ! Son intervention dans la vidéo suivante, résume en quelques minutes ce que je n'aurais pas pu faire en plusieurs pages :


"Tous les mécanismes qui tuent sont issus de la main de l'homme..." Un rappel salutaire en ces temps où on nous rebat les oreilles sur la fatalité de la "crise", en nous faisant oublier que derrière cette "crise" il y a des hommes, et que ces hommes ont besoin d'instaurer un "ordre cannibale" afin de préserver leur domination mondiale...


Aujourd’hui, notre planète peut  contribuer sans problème à nourrir ses habitants. Il n' y a donc pas un manque de nourriture sur terre...Il n'y a pas de fatalité...Un enfant qui meurt de faim est un enfant assassiné ! Ses parents qui meurent de faim, sont des humains assassinés !

Notre vision occidentale de la faim dans le monde se limite souvent aux pays dits du "sud". S'il est vrai que  si ce fléau sévit pour une écrasante majorité dans les pays de l'hémisphère sud, il avance aussi en Europe. En mai 2012, l'UNICEF a publié un rapport sur la situation en Espagne. Ce rapport, intitulé "El impacto de la crisis en los ninos" conclut que 2,2 millions d'enfants en Espagne sont aujourd'hui en permanence gravement  sous alimentés : 26% des mineurs de moins de 18 ans et 13,6% des enfants de moins de 5 ans.

En Grande Bretagne, en juin 2012 le quotidien "The Guardian" a lancé auprès de 591 instituteurs du primaire une enquête sur la sous alimentation des élèves : 55% des enseignants ont indiqué que le quart de leurs élèves arrivaient chaque jour à l'école en état de sous alimentation et que dans 28% des écoles, la moitié des enfants avaient faim et présentaient des signes de sous alimentation.

Avec ses 420 millions de producteurs et de consommateurs, les 27 pays de l'Union Européenne constituent la puissance économique la plus importante de la planète. Mais avec 31 millions de chômeurs, cette puissance économique jette dans la misère des millions de familles...Et nos politiques approuvent benoîtement au nom du "réalisme économique"...Il faut voter le "traité constitutionnel"... Il faut voter "la règle d'or", le "pacte budgétaire", autant d'outils au service de la faim en Europe...


"Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne..." (article 3 de la déclaration universelle des droits de l'homme du 10 décembre 1948, texte de référence de l'ONU)...

Alors que faire pour imposer nos droits fondamentaux ? Jean ZIEGLER nous invite à "ne plus se coucher" et à se servir de ce  formidable instrument que représente (encore) notre démocratie pour mettre en avant, en tant que citoyens, ce problème fondamental. La "géopolitique de la faim" est en place...Elle est basée sur l'asservissement des peuples qui sont prêts à "tout accepter" pour pouvoir manger...Comme actuellement, on nous dit qu'il faut "tout accepter" pour garder son emploi...

Sans états d'âme, le capitalisme utilise l'arme de la faim pour survivre...Mais des grains de sable viennent gripper les rouages bien huilés. Et n'en déplaise aux bobos de tous genres, je suis admiratif  du bilan d' Hugo CHAVEZ au Venezuela : baisse de 50% de la pauvreté, accès gratuit à la santé pour tous...financés par la rente de la nationalisation du pétrole...Ce n'est certes pas suffisant, mais à voir le déferlement de haine, d'insultes, de diffamations colportées par la classe dominante et leurs relais dans le monde entier, je ne suis pas loin de penser qu'il a mis le doigt là où ça fait mal et que c'est l'exemple à suivre pour un "vrai socialisme"...


Bien sûr, ce socialisme là n'a rien à voir avec la social-démocratie que véhicule notre "socialisme" à la française...

(Merci à l'Huma Dimanche pour m'avoir donné l'idée de ce billet, ainsi que pour les références documentaires)

jeudi 17 janvier 2013

Une sale blague...


Guerre, otages, bruits de bottes et des armes...L'actualité est bien anxiogène ce soir, et elle me paraît échapper à l'attention de nombreux blogueurs ( pour le moins de ceux que j'essaie de lire de temps en temps...)

Alors ce soir, je n'ai pas non plus envie de commenter cette actualité...La guerre est une "sale blague", un concept que Philippe Vuillemin a développé avec jubilation dans ses bandes dessinées...

Un exemple que j'ai reçu hier dans ma boîte mail :



Des petits dessins qui m'ont permis de faire un billet ce soir, sans trop me fatiguer !

mardi 15 janvier 2013

Dis papa, c'est quoi la lutte des classes ?

"Il y a une guerre des classes, c'est un fait, mais c'est ma classe, la classe des riches qui mène cette guerre, et nous sommes en train de la gagner."
Warren Buffet, milliardaire américain, 1ère fortune des États-Unis


Ainsi donc, un accord sur "la flexibilité et la sécurité de l'emploi" vient d'être formalisé entre les organisations patronales et "une majorité de syndicats"...selon tous les commentateurs avisés.

C'est quoi une "majorité de syndicats"  ? C'est quoi un syndicat ?

 


Un syndicat trouve sa source dans l'entreprise ainsi que le rappelle le Code du travail :

"L'article L. 2142-1  du Code du travail précise que la section syndicale a pour rôle d'assurer la représentation des intérêts matériels  et moraux  de ses membres, conformément aux dispositions de l'article   L. 2131-1 du Code du travail (qui traite de l'objet des syndicats, à savoir : l'étude et la défense des droits, ainsi que des intérêts matériels  et moraux , tant collectifs qu'individuels, des personnes visées par leurs statuts). La section syndicale a ainsi essentiellement pour rôle de  présenter des revendications à l'employeur, négocier avec l'employeur, soit dans le cadre de négociations de conventions ou d'accords collectifs, soit pour mettre en place une solution à l'issue d'un conflit collectif de travail."

Ces syndicats d'entreprise peuvent ensuite décider de s'organiser en fédérations de métiers et en confédération, ce qui est actuellement le paysage syndical en France pour la CGT, la CFDT, la CGT-FO, la CFTC...

Une "majorité de syndicats aurait donc signé ce texte"..Étaient appelées à la table des négociations la CGT, la CFDT, la CGT-FO, la CFTC et la CGC...

Il est pris acte que numériquement 3 syndicats sur 5 (donc une majorité ?), ont avalisé cet accord : la CFDT, la CFTC et la CGC. Ces 3 organisations ont réunis sous leur sigle 39,8 % des voix aux dernières élections prud'homales, alors que la CGT et FO capitalisaient 49,70% des voix...

Avec la nouvelle loi sur la représentativité syndicale qui n'est pas encore applicable, il n'est pas évident que cette "négociation" aurait pu combler autant les vœux du MEDEF...Un gouvernement de gauche qui prône la démocratie participative renierait-il en même temps la démocratie sociale ?


Les commentaires sur cet "accord" rédigés sur un site patronal sont éloquents : les opinions positives balaient largement les opinions négatives... 
 

C'est un accord pourri qui n'honore pas les signataires qui représentent les salariés. Ce texte entérine un recul social sans précédent, ainsi qu'un recul de la société bien plus important à mon avis, que celui que craignaient les milliers de manifestants qui étaient dans les rues dimanche dernier à Paris.

Mais il est vrai qu'en France, seulement 7% des salariés sont syndiqués...Ce qui ouvre la porte évidemment à tous les reculs et tous les reniements, car le rapport de force est complètement déséquilibré en faveur des "exploiteurs", tels que les définissaient Karl Marx....La conscience d'appartenir à une "classe" a disparu chez les salariés, alors que ceux qui détiennent le pouvoir et les moyens de production affichent sans complexe leur appartenance à leur "classe"...C'est certainement le vrai problème actuel de notre société qui devrait nous mobiliser dans notre vie de tous les jours, dans nos actions, dans nos débats...

Il est vrai aussi que la société est ce qu'elle est, et qu'elle a évolué. Le développement des "nouvelles technologies" a constitué un allié formidable du capitalisme pour lui permettre d' asseoir un ""nouvel ordre mondial". Cette stratégie a amené le salarié à penser que sa "normalité" ne pouvait résider que dans sa capacité à ne vivre que pour lui même. En imposant le concept du "gagneur", du "collaborateur"  pour faire adhérer le salarié aux "valeurs de l'entreprise", ce "nouvel ordre mondial" a détruit tous les repères collectifs, et a donc détruit tous les repères de conscience d'appartenance à une "classe..."

Sommes nous tous déjà cuits ?