Le CICE ...Un nouvel acronyme qui a vu le jour avec notre nouveau gouvernement...Le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi est en place et les crânes d’œuf de Bercy mettent tout en œuvre sans délai pour que cette mesure soit applicable immédiatement...Il est vrai que le changement c'est maintenant, et que le changement n'attend pas...
Selon une étude publiée hier par les Échos, une publication qui est loin d'avoir une réputation de journal "gauchiste", cette mesure qui coûtera 20 milliards d’euros à l’État profitera à de grands groupes qui affichent de copieux profits, des groupes qui ne sont pas forcément exposés à la concurrence et qui utilisent sans complexe l’emploi comme leur principale variable d'ajustement pour augmenter leur rentabilité.
Les géants du bâtiment Vinci, Bouygues et Eiffage figurent parmi les plus gros bénéficiaires, avec des enveloppes de CICE se situant entre 111 et 189 millions d’euros pour le premier, à 87 millions pour le second, et de 70 à 94 millions pour le troisième.
- Vinci a réalisé 1,9 milliard d’euros de bénéfices net en 2 011 et distribué un dividende en hausse.
- Bouygues affiche un profit à hauteur de 1,07 milliard d’euros
- Eiffage affiche un profit de 263 millions d'euros
Et notre ministre du redressement productif, il en pense quoi des 25 millions d'euros qu' ArcelorMittal va encaisser au titre du CICE ? Non seulement on ne nationalise pas, mais on va refiler 25 millions d'euros à M. Mittal, qui détruit l'emploi à Florange sans aucun état d'âme...Il va démissionner ?
Et le summum du scandale est atteint avec le groupe pharmaceutique SANOFI. Grâce au CICE, cette entreprise va pouvoir gonfler sa trésorerie de 47 millions d’euros, d'après les Échos. Or, depuis des mois, SANOFI défraie la chronique pour avoir lancé un plan de restructuration qui pourrait entraîner la suppression de plus de 2000 emplois et qui prévoit, entre autres, la délocalisation en Inde de la production d’un vaccin. Dans le même temps, Sanofi, qui a réalisé 8,8 milliards d’euros de profits en 2011, affiche sans complexe sa volonté de régaler davantage ses actionnaires en portant les dividendes de 35 % à 50 % d’ici à 2014.
Alors prendre des mesures pour l'emploi ne peut pas être une orientation critiquable en soi, bien au contraire...Mais il ne s’agit pas seulement, comme l’ont réclamé des députés socialistes,
de conditionner le versement du futur crédit d’impôt à "l’absence de
suppressions d’emplois non justifiées par des réalités économiques," mais
bien de demander des créations d’emplois en contrepartie du « versement de
toute aide publique à une entreprise qui distribue des dividendes à ses
actionnaires »...
Car l'aide publique est financée par l'impôt, ce qui n'est pas non plus scandaleux en soi à partir du moment où ce financement est destiné à l'intérêt collectif et non pas affecté au profit de quelques intérêts particuliers. C'est ce principe qui doit normalement constituer le feuille de route de l'action d'un gouvernement de gauche.
Toujours d'après les Échos, "pour financer le CICE , le gouvernement compte augmenter la TVA en 2014 (le taux intermédiaire de 7 % doit passer à 10 % et le taux normal de 19,6 % à 20 %), mettre en place des taxes écologiques et réaliser 10 milliards d'économies supplémentaires sur les dépenses publiques..." Donc 20 milliards d'euros vont être financés par le contribuable et par l'aggravation de l'affaiblissement des services publics pour alimenter le CAC 40, sans aucune amélioration des conditions de vie des citoyens, bien au contraire...
On croirait lire du Sarko dans le texte...
Car l'aide publique est financée par l'impôt, ce qui n'est pas non plus scandaleux en soi à partir du moment où ce financement est destiné à l'intérêt collectif et non pas affecté au profit de quelques intérêts particuliers. C'est ce principe qui doit normalement constituer le feuille de route de l'action d'un gouvernement de gauche.
Toujours d'après les Échos, "pour financer le CICE , le gouvernement compte augmenter la TVA en 2014 (le taux intermédiaire de 7 % doit passer à 10 % et le taux normal de 19,6 % à 20 %), mettre en place des taxes écologiques et réaliser 10 milliards d'économies supplémentaires sur les dépenses publiques..." Donc 20 milliards d'euros vont être financés par le contribuable et par l'aggravation de l'affaiblissement des services publics pour alimenter le CAC 40, sans aucune amélioration des conditions de vie des citoyens, bien au contraire...
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