"Il y a une guerre
des classes, c'est un fait, mais c'est ma classe, la classe
des riches qui mène cette guerre, et nous sommes en
train de la gagner."
Warren Buffet, milliardaire américain, 1ère fortune des États-Unis
Ainsi donc, un accord sur "la flexibilité et la sécurité de l'emploi" vient d'être formalisé entre les organisations patronales et "une majorité de syndicats"...selon tous les commentateurs avisés.
C'est quoi une "majorité de syndicats" ? C'est quoi un syndicat ?
Un syndicat trouve sa source dans l'entreprise ainsi que le rappelle le Code du travail :
"L'article L. 2142-1 du Code du travail précise que la section syndicale a pour
rôle d'assurer la représentation des intérêts matériels et moraux de
ses membres, conformément aux dispositions de l'article
L. 2131-1 du Code du travail (qui traite
de l'objet des syndicats, à savoir : l'étude et la défense des droits,
ainsi que des intérêts matériels et moraux , tant collectifs
qu'individuels, des personnes visées par leurs statuts). La section syndicale a ainsi essentiellement pour rôle de présenter des revendications à l'employeur,
négocier avec l'employeur, soit dans le cadre de
négociations de conventions ou d'accords collectifs, soit pour mettre en
place une solution à l'issue d'un conflit collectif de travail."
Ces syndicats d'entreprise peuvent ensuite décider de s'organiser en fédérations de métiers et en confédération, ce qui est actuellement le paysage syndical en France pour la CGT, la CFDT, la CGT-FO, la CFTC...
Une "majorité de syndicats aurait donc signé ce texte"..Étaient appelées à la table des négociations la CGT, la CFDT, la CGT-FO, la CFTC et la CGC...
Il est pris acte que numériquement 3 syndicats sur 5 (donc une majorité ?), ont avalisé cet accord : la CFDT, la CFTC et la CGC. Ces 3 organisations ont réunis sous leur sigle 39,8 % des voix aux dernières élections prud'homales, alors que la CGT et FO capitalisaient 49,70% des voix...
Avec la nouvelle loi sur la représentativité syndicale qui n'est pas encore applicable, il n'est pas évident que cette "négociation" aurait pu combler autant les vœux du MEDEF...Un gouvernement de gauche qui prône la démocratie participative renierait-il en même temps la démocratie sociale ?
Les commentaires sur cet "accord" rédigés sur un site patronal sont éloquents : les opinions positives balaient largement les opinions négatives...
C'est un accord pourri qui n'honore pas les signataires qui représentent les salariés. Ce texte entérine un recul social sans précédent, ainsi qu'un recul de la société bien plus important à mon avis, que celui que craignaient les milliers de manifestants qui étaient dans les rues dimanche dernier à Paris.
Mais il est vrai qu'en France, seulement 7% des salariés sont syndiqués...Ce qui ouvre la porte évidemment à tous les reculs et tous les reniements, car le rapport de force est complètement déséquilibré en faveur des "exploiteurs", tels que les définissaient Karl Marx....La conscience d'appartenir à une "classe" a disparu chez les salariés, alors que ceux qui détiennent le pouvoir et les moyens de production affichent sans complexe leur appartenance à leur "classe"...C'est certainement le vrai problème actuel de notre société qui devrait nous mobiliser dans notre vie de tous les jours, dans nos actions, dans nos débats...
Il est vrai aussi que la société est ce qu'elle est, et qu'elle a évolué. Le développement des "nouvelles technologies" a constitué un allié formidable du capitalisme pour lui permettre d' asseoir un ""nouvel ordre mondial". Cette stratégie a amené le salarié à penser que sa "normalité" ne pouvait résider que dans sa capacité à ne vivre que pour lui même. En imposant le concept du "gagneur", du "collaborateur" pour faire adhérer le salarié aux "valeurs de l'entreprise", ce "nouvel ordre mondial" a détruit tous les repères collectifs, et a donc détruit tous les repères de conscience d'appartenance à une "classe..."
Sommes nous tous déjà cuits ?
Warren Buffet, milliardaire américain, 1ère fortune des États-Unis
Ainsi donc, un accord sur "la flexibilité et la sécurité de l'emploi" vient d'être formalisé entre les organisations patronales et "une majorité de syndicats"...selon tous les commentateurs avisés.
C'est quoi une "majorité de syndicats" ? C'est quoi un syndicat ?
Un syndicat trouve sa source dans l'entreprise ainsi que le rappelle le Code du travail :
Ces syndicats d'entreprise peuvent ensuite décider de s'organiser en fédérations de métiers et en confédération, ce qui est actuellement le paysage syndical en France pour la CGT, la CFDT, la CGT-FO, la CFTC...
Une "majorité de syndicats aurait donc signé ce texte"..Étaient appelées à la table des négociations la CGT, la CFDT, la CGT-FO, la CFTC et la CGC...
Il est pris acte que numériquement 3 syndicats sur 5 (donc une majorité ?), ont avalisé cet accord : la CFDT, la CFTC et la CGC. Ces 3 organisations ont réunis sous leur sigle 39,8 % des voix aux dernières élections prud'homales, alors que la CGT et FO capitalisaient 49,70% des voix...
Avec la nouvelle loi sur la représentativité syndicale qui n'est pas encore applicable, il n'est pas évident que cette "négociation" aurait pu combler autant les vœux du MEDEF...Un gouvernement de gauche qui prône la démocratie participative renierait-il en même temps la démocratie sociale ?
Les commentaires sur cet "accord" rédigés sur un site patronal sont éloquents : les opinions positives balaient largement les opinions négatives...
C'est un accord pourri qui n'honore pas les signataires qui représentent les salariés. Ce texte entérine un recul social sans précédent, ainsi qu'un recul de la société bien plus important à mon avis, que celui que craignaient les milliers de manifestants qui étaient dans les rues dimanche dernier à Paris.
Il est vrai aussi que la société est ce qu'elle est, et qu'elle a évolué. Le développement des "nouvelles technologies" a constitué un allié formidable du capitalisme pour lui permettre d' asseoir un ""nouvel ordre mondial". Cette stratégie a amené le salarié à penser que sa "normalité" ne pouvait résider que dans sa capacité à ne vivre que pour lui même. En imposant le concept du "gagneur", du "collaborateur" pour faire adhérer le salarié aux "valeurs de l'entreprise", ce "nouvel ordre mondial" a détruit tous les repères collectifs, et a donc détruit tous les repères de conscience d'appartenance à une "classe..."
Sommes nous tous déjà cuits ?
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