Il était une fois, un inspecteur des impôts dans le Lot et Garonne, qui vivait au lieu dit "Les Tricheries"... Signe du destin ...?
Bachelier en 1968 (tiens... comme moi, donc un bachelier au rabais...), il entre aux impôts (tiens ...comme moi), sans aucune idée de carrière (tiens comme moi...décidément !)...Inspecteur en 1972, il finit sa carrière en 2011 avec le même grade...
Bachelier en 1968 (tiens... comme moi, donc un bachelier au rabais...), il entre aux impôts (tiens ...comme moi), sans aucune idée de carrière (tiens comme moi...décidément !)...Inspecteur en 1972, il finit sa carrière en 2011 avec le même grade...
Rémy GARNIER, est un agent reconnu comme "exceptionnel" par sa hiérarchie...Noté 18,50, il est l'inspecteur des Impôts le mieux noté de France..."Vérificateur exceptionnel par sa puissance de travail et l'approfondissement de ses investigations et analyses. Son travail est d'une clarté exemplaire et ses facilités de synthèse dans les cas les plus difficiles en font un agent dont la collaboration est particulièrement appréciée. Apte au grade supérieur" Telle est l'appréciation signée par J. Lavault, Directeur Régional des Impôts...
"Columbo", c'est son surnom, et quand les chefs d'entreprise du Lot et Garonne reçoivent un "avis de vérification fiscale" signé de son nom, ils n'en dorment plus de la nuit !
Rémy considère que " le fonctionnaire n'est pas un domestique au service du pouvoir politique"...La seule motivation qui le guide est l'article 13 de la Déclaration des droits de l'homme, intégrée dans le préambule de la Constitution, article qui garantit le consentement à l'impôt et l'égalité de tous devant l'impôt.
En décembre 1998, sa vie bascule lorsqu'il notifie à la coopérative France Prune, le leader du secteur du pruneau, un redressement de 3 millions de francs pour surfacturations. Sur sollicitation du Député Maire de Villeneuve sur Lot, le Ministre du Budget socialiste de l'époque Christian SAUTTER, décide d'effacer l'ardoise...Le Député Maire de Villeneuve sur Lot s'appelait Jérôme CAHUZAC...
N'ayant été prévenu de cette proposition de mesure "gracieuse" émanant de Bercy, que juste avant la fin du délai légal permettant à l'administration de confirmer ou d'infirmer son redressement, Rémy rédige donc avec l'aval de sa hiérarchie "l'avis de confirmation de redressement" dans laquelle il précise "qu'il maintient ses analyses et conclusions"
S’ensuivra ensuite pour Rémy, une descente aux enfers qui aboutira à une mise à pied de 2 ans dont un an avec sursis, prononcée par Nicolas Sarkozy, Ministre du Budget. Après trois condamnations, deux recours en cassation, il est ressorti complètement blanchi dix ans après, par rapport aux accusations qui pesaient sur lui...
Son parcours en enfer, il le doit bien sûr en partie à sa curiosité professionnelle à l'égard d'un certain Jérôme CAHUZAC et d'autres notables locaux...La lettre que Rémy a adressée au Nouvel Observateur le 3 avril dernier (avant les aveux du ministre) est édifiante à cet égard...Comme il est aussi édifiant qu'un journal "de gauche" ne fasse pas son travail de journaliste...
Je te salue, Rémy, mon camarade...
"Columbo", c'est son surnom, et quand les chefs d'entreprise du Lot et Garonne reçoivent un "avis de vérification fiscale" signé de son nom, ils n'en dorment plus de la nuit !
Rémy considère que " le fonctionnaire n'est pas un domestique au service du pouvoir politique"...La seule motivation qui le guide est l'article 13 de la Déclaration des droits de l'homme, intégrée dans le préambule de la Constitution, article qui garantit le consentement à l'impôt et l'égalité de tous devant l'impôt.
En décembre 1998, sa vie bascule lorsqu'il notifie à la coopérative France Prune, le leader du secteur du pruneau, un redressement de 3 millions de francs pour surfacturations. Sur sollicitation du Député Maire de Villeneuve sur Lot, le Ministre du Budget socialiste de l'époque Christian SAUTTER, décide d'effacer l'ardoise...Le Député Maire de Villeneuve sur Lot s'appelait Jérôme CAHUZAC...
N'ayant été prévenu de cette proposition de mesure "gracieuse" émanant de Bercy, que juste avant la fin du délai légal permettant à l'administration de confirmer ou d'infirmer son redressement, Rémy rédige donc avec l'aval de sa hiérarchie "l'avis de confirmation de redressement" dans laquelle il précise "qu'il maintient ses analyses et conclusions"
S’ensuivra ensuite pour Rémy, une descente aux enfers qui aboutira à une mise à pied de 2 ans dont un an avec sursis, prononcée par Nicolas Sarkozy, Ministre du Budget. Après trois condamnations, deux recours en cassation, il est ressorti complètement blanchi dix ans après, par rapport aux accusations qui pesaient sur lui...
Son parcours en enfer, il le doit bien sûr en partie à sa curiosité professionnelle à l'égard d'un certain Jérôme CAHUZAC et d'autres notables locaux...La lettre que Rémy a adressée au Nouvel Observateur le 3 avril dernier (avant les aveux du ministre) est édifiante à cet égard...Comme il est aussi édifiant qu'un journal "de gauche" ne fasse pas son travail de journaliste...
Je te salue, Rémy, mon camarade...
C'est fort instructif en effet... Et un désespérant quand même.
RépondreSupprimerFrance Prune... Un nom prédestiné aussi? ;-)
Comme l’écrit très bien Remy Garnier, c'est sans doute beaucoup moins sexy...
RépondreSupprimerJ'ai lu ça également ...
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