lundi 24 mars 2014

La bataille de Paris...

La bataille de Paris...17 octobre 1961...


Jean Luc EINAUDI s'est éteint samedi 22 mars à Paris, emporté par un cancer fulgurant...Son livre-référence La Bataille de Paris - 17 octobre 1961, paru aux éditions Le Seuil en 1991 et rédité en 2001chez Fayard Pluriel, a été un élément essentiel du long combat pour la reconnaissance par l’Etat français d'un crime d’Etat commis en plein Paris le 17 octobre 1961 et les jours suivants contre des manifestants pacifiques. 

17 octobre 1961... Une manifestation pacifique qui tourne au massacre...Des algériens, des bicots, des bougnoules, des ratons sont tués sur place et jetés dans la Seine par des flics déchainés garants de "l'ordre républicain"...ces mêmes flics qui seront responsables des morts du métro Charonne, le 8 février 1962...Des flics sous les ordres du Préfet de Police Maurice PAPON...

 

 "Je ne revendique pas le titre d'historien. J'écris sur ce qui me paraît important"...affirmait Jean Luc Einaudi qui a travaillé toute sa vie comme éducateur auprès des jeunes...Bien qu'âgé de 11 ans au moment de l'indépendance de l'Algérie en 1962, ce fils unique, issu d'une famille modeste, s'est intéressé très vite aux combats anticolonialistes, du Vietnam à l'Algérie. Son livre, La bataille de Paris levait le voile sur l'une des pages les plus sombres de l'histoire franco-algérienne, sur laquelle les historiens de l'Université et les médias ne s'étaient jusque là guère penchés.

Cet ouvrage allait provoquer un véritable choc dans la société française et connaître un succès retentissant. A tel point qu'en 1999, Maurice PAPON  portait plainte contre Jean Luc Einaudi, suite au témoignage à charge relatif au 17 octobre 1961 que ce dernier avait déposé devant la cour d'assises de Bordeaux, lors du procès  pour crime contre l'humanité perpétré par l'ancien Préfet de Police pendant l'occupation. PAPON fut débouté de son action, ce qui constituait une première reconnaissance du crime d'Etat d'octobre 1961...

Et moi non plus, je n'oublie rien...Je n'oublie pas qu'un certain Jean Marie LE PEN était lieutenant parachutiste en Algérie et qu'il a afirmé "qu'il avait torturé, parce qu'il fallait le faire"...



Je n'oublie rien...Et je me refuse à adhérer au consensus médiatique qui voudrait nous faire croire que le Front National est un parti légitime qui a sa place dans le processus démocratique de la République...Quant on prône l'exclusion et le rejet de l'autre, comment peut-on faire sienne la devise de la République..."Liberté..Egalité...Fraternité..."?


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