L’interview de François Hollande au Guardian, a déclenché une polémique à gauche. L'incident est clos. Dont acte !
Seulement, il n'empêche que selon qu'il se trouve au Bourget ou à Londres, François Hollande ne semble pas porter la même paire de lunettes. Au Bourget, le candidat du PS endosse l'habit du chevalier blanc pourfendeur de la finance internationale. A Londres, il rassure la City en revenant sur ce que tout le monde avait déjà constaté, à savoir que "la gauche a été au gouvernement pendant quinze ans au cours desquels nous avons libéralisé l'économie et ouvert les marchés à la finance et aux privatisations. Il n'y a aucune crainte à avoir"
Certes ça va mieux en le disant, mais si la City est rassurée, le peuple de gauche a de quoi s'inquiéter d'une telle déclaration. Battre Sarkozy, d'accord ! Mais si c'est pour mettre en place un gouvernement de gauche qui accompagne la dictature des marchés en saupoudrant un peu de social pour faire avaler la pilule, plus d'accord !
Cette orientation a été mise en échec dans l'ensemble des pays où elle a été appliquée : en Grèce, en Espagne...Aujourd'hui nous sommes dans une confrontation totale, avec d'un côté "les marchés" et de l'autre côté les peuples. Aujourd'hui, être "de gauche" ne suppose plus de compromis : la gauche avec ses valeurs et ses idéaux se doit d'être résolument au côté du peuple !
Il n'y a plus le choix et toutes les forces progressistes doivent se rassembler pour mettre en place une rupture basée sur l'humain et non pas sur la finance. C'est l'enjeu des élections à venir dans notre pays, car nul doute que si cette option était clairement affirmée au sortir des urnes en France, elle servirait de point d'appui pour une autre gouvernance de l'Europe...
Mais le candidat Hollande, "candidat de toute la gauche" est-il pour le rassemblement lorsqu'il affirme "qu'il n'y a plus de communistes en France" ?
Entièrement d'accord avec toi !
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