mardi 13 janvier 2015

Heureusement que Ceaușescu, Franco et Salazar n'étaient plus là...

Un peuple qui se rassemble...Des citoyens qui s'unissent...Un dimanche où il flotte comme une impression "qu'il n'est pas de sauveur suprême, ni Dieu, ni César, ni tribun"...et que "le monde va changer de base...nous ne sommes rien, soyons tout..."

Une grande mobilisation populaire dans toute la France et au delà...Une mobilisation qui fait chaud au cœur et qui nous dit que tout n'est peut être pas perdu, tout en ne sombrant pas dans un angélisme béat...Une grande mobilisation citoyenne qui nous interpelle quand même sur "l'après"...Et "après", on fait quoi ? Une fois l'émotion passée, le peuple saura t-il encore se rassembler pour que les valeurs de la République soient enfin partagées par le plus grand nombre ? Les parents accepteront t-ils de ne plus mettre leurs enfants dans une école réputée plus "sûre" que dans celle de leur quartier réputée "mal famée"? Les "riches" accepteront t-ils de consentir à payer l'impôt suivant leurs moyens pour que chaque citoyen reçoive la même chose ? Les "pauvres" arrêteront t-ils de fustiger le chômeur qui "profite" du système ou l'étranger qui vient leur "voler leur pain" ?

Une grande mobilisation à Paris, mais avec des "VIP" qui ont quand même fait bande à part...Il est tout à fait compréhensible qu'un protocole spécial soit mis en place pour assurer la sécurité de ces officiels...Mais ce qui est moins compréhensible, c'est que notre Président ait rameuté le ban et l'arrière ban des chefs d'état de tout bord...Un mauvais esprit soupçonnerait que derrière cette démarche, il y aurait comme une volonté de récupération politicienne...

Et force est de constater que parmi les "invités", il y avait quand même pas mal d'intrus qui étaient vomis par l'équipe de "Charlie Hebdo"...

Viktor Orban, premier ministre hongrois, ultra-conservateur, est connu pour la création d’une haute autorité pour contrôler le contenu des médias et pour des licenciements à la télévision publique. Le premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, est un habitué des coups de filet dans les salles de rédaction. Quant au premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, il s’est illustré cet été. Son offensive contre Gaza a tué plus d’une dizaine de journalistes. Il était régulièrement brocardé dans les colonnes de Charlie Hebdo. Dans son dernier dessin publié dans l’Humanité, le 5 janvier, Charb lui faisait dire à propos de l’adhésion de la Palestine à la Cour pénale internationale : « Je préfère quand les Palestiniens font confiance à la justice divine. » 

Et que dire la présence de Jens Stoltenberg,secrétaire général,de l’Otan ? Que l’on manifeste ensemble pour une puissance militaire ? Les fondateurs d' "Hara Kiri" et les iconoclastes de "Charlie Hebdo" ne méritaient pas ça...


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